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Tribulations d'une maman en devenir

Tribulations d'une maman en devenir
  • J'envisage cet espace comme un moyen de me défouler, d'évacuer les tensions liées à mon nouvel état, et éventuellement comme un lieu de partage avec des femmes qui se reconnaîtraient dans mes récits.
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3 février 2022

23 décembre 2021

Je me réveille en sursaut, et je comprends immédiatement. Je regarde l'heure à mon portable : 3h48. Enormement de liquide chaud innonde le lit. C'est drôle, juste avant de me coucher, j'avais ajouté des alèses sous les draps que nous venions de changer. A croire qu'inconsciemment je savais... Je réveille doucement le papa. "Tu vas pouvoir te réveiller doucement, et nous allons partir". Alors qu'il s'inquiétait de savoir si c'était le moment chaque fois que je me levais au cours des nuits précédentes, cette fois-ci il peine à émerger et se demande si je lui fais une blague... Je lui indique que je vais prendre une douche, ce qui lui laissera le temps de rassembler ses esprits. Nous n'avons aucune raison de paniquer.

A 4h25, nous partons.

Nous arrivons à la maternité à 5h20. 

A 5h45, la sage-femme m'indique que je suis à 2 doigts (quelle horrible image). Elle m'explique que nous allons faire un monitoring, qu'elle va me poser la perfusion et que je vais pouvoir aller marcher dehors pour favoriser le travail. Il fait un froid de canard et la perspective ne m'enchante guère. Les contractions deviennent douloureuses mais vraiment rien d'insurmontable, les douleurs de règles sont souvent pires.

A 5h57, alors que le monitoring est en cours, les contractions deviennent rudes. Très vite, je suis à la limite du supportable. J'en informe la sage-femme, car j'ai des étoiles dans les yeux et je commence à avoir la nausée. Elle semble penser que c'est normal et que tout va bien.

Elle peine à poser la perfusion, elle s'y reprendra à 3 reprises, 2 à gauche et 1 à droite... La pose (répétée) de la perfusion est vraiment douloureuse mais me distrait de la douleur infligée par les contractions.

Je commence à ressentir une forme de peur lorsque la sage-femme s'absente. La douleur est vraiment... prenante. 

Lorsqu'elle revient et me voit, elle me dit qu'elle a un doute et que nous allons quand même vérifier où j'en suis. 5 centimètres. Elle me dit que finalement, je ne vais pas aller marcher mais que nous allons passer en salle de naissance, que le papa va pouvoir venir et qu'elle va appeler l'anesthésiste.

Je souffre atrocement, je ne parviens plus à penser. J'ai le sentiment de perdre la maîtrise de mon corps, de toute la situation. Lorsque je me retrouve seule dans la pièce, je ressens comme une panique m'envahir. Je sais que tout va bien et je ne suis pas inquiète, mais je ne contrôle plus rien et j'ai peur. A ce moment je me dis que jamais je n'aurai de deuxième enfant. Je pense aussi à notre chienne, que nous avions prévu de faire rapporter, et je me dis que non, nous ne sommes pas des monstres, nous ne pouvons pas lui infliger cela.

La sage-femme m'informe qu'à 11h30 max, tu seras née. Moi qui pensais que tu naitrais dans la soirée, voire le lendemain...

L'anesthésiste arrive rapidement, je ne sais plus si j'arrive à lui dire bonjour. Les contractions sont tellement rapprochées qu'il finit par poser la péridurale pendant l'une d'elles. 

A 7h45 environ, la péridurale est posée et le produit est injecté. On me dit que je devrais me sentir mieux d'ici un quart d'heure voire une demi-heure. Le papa arrive à ce moment. Je fixe l'horloge.  Je suis à 10 cm. Entre temps, il y a un changement d'équipe.

La nouvelle sage-femme revient me voir et me demande si je me sens mieux. Je lui dis que non, absolument pas. Elle m'explique que le travail est allé très vite et que de ce fait la péridurale ne rattrape pas ma douleur. Elle m'incite à appuyer à fond sur le bouton pour qu'un maximum de produit me soit délivré. Elle précise que nous allons attendre avant de pousser, pour que je sois soulagée et que je profite un minimum de cette fichue péridurale. 

Nous attendons bien une heure je crois. Une heure au cours de laquelle on me demandera de signer la feuille pour l'état civil... franchement, je n'en ai plus rien à foutre du deuxième prénom à choisir. Le papa me dit qu'il faut que je signe, je lui dis que je m'en fous, que cela peut bien attendre, mais la sage-femme revient pour exiger ma signature. Franchement, à ce stade, j'aurais pu faire une croix. Y avait-il vraiment urgence ? Je n'ai rien lu, j'aurais pu signer n'importe quoi.

J'ai du mal à répondre aux questions que me pose le papa, lorsqu'il me touche ou me parle cela me stresse encore plus, je ne sais pas pourquoi. Un "chut" m'échappera... Je respire et je souffle comme on me l'a appris en prépa naissance ; ma main serre le drap très fort. 

Aux alentours de 9h, on commence les poussées. La péridurale a fini par agir tellement bien (quel soulagement !) que mes contractions ne sont plus assez efficaces et qu'on m'injecte de l'ocytocine pour les faire repartir. Tu peines à passer, on me dit que je pousse vraiment très bien mais que tu sembles bloquer à un endroit. Au bout d'un moment l'avis de la gynéco est sollicité. Elle constate qu'en effet je pousse très bien et décide donc de continuer comme ça, elle conclut que si vraiment tu ne sors pas elle interviendra. Tant de personnes au-dessus de ma fouf meurtrie... A cet instant je n'y pense absolument pas. 

Je pousse mais je me sens épuisée, la sage-femme et l'aide-soignante ont beau m'encourager autant qu'elles peuvent, je n'y arrive plus. J'ai tellement soif.

Finalement, nous y parvenons, j'y parviens. Et je suis impressionnée, une fois ta tête passée le reste du corps suit tout seul. Très vite nous entendons ton premier cri, et tu es posée contre moi. A 10h31, tu es née. Ton papa coupe le cordon, que je n'ai même pas le temps de voir..

A 10h41 arrive la délivrance (pour les nullipares - quel terme horrible - il s'agit de l'expulsion du placenta).

La sage-femme se rend compte, alors, que la perfusion a été mal posée : mon bras a triplé de volume. Elle me la repose de l'autre côté (bras gauche)... Je garderai des bleus énormes de ces poses de perfusion ratées...

La sage-femme me recoud, pas de trop gros dégâts apparemment, de toute façon je ne sens plus rien. Je vais être surveillée pendant plus de 2 heures très longues au cours desquelles je n'aurai toujours pas le droit de boire, et au cours desquelles la sage-femme appuiera plusieurs fois sur mon ventre - ça c'était bien douloureux aussi - geste qui sera reproduit une fois par jour durant mon séjour à la maternité...

 

Avec le recul, voici ce que je peux dire : mon accouchement ne s'est pas du tout passé comme on m'y avait préparée. C'est-à-dire que l'ouverture du col n'a pas duré "au moins 10 heures" mais seulement 2 ou 3, et mes contractions ne sont pas allées crescendo mais sont passées de presque rien à l'enfer sur terre. C'est allé tellement vite que je n'ai pu tester aucune des petites astuces qu'on nous avait donné pour surmonter la douleur. Pas de ballon, pas de douche chaude, pas de position. Pire que cela : la sage-femme puis l'anesthésiste m'ont demandé d'adopter des positions qui étaient encore plus difficiles à supporter.

C'est allé tellement vite que je n'ai pas eu le temps de me réjouir de ton arrivée imminente, et cela je le regrette. Je ne dis pas qu'un accouchement peut être plaisant, mais j'aurais voulu vivre ce moment de façon "consciente", en pleine conscience en quelque sorte, là c'était loin d'être le cas. J'étais dans la douleur et seulement dans la douleur. Plus tard, ma soeur médecin me dira qu'en fait j'aurais pu accoucher sans péridurale. Et avec le recul, sur le moment je n'étais plus capable de penser mais avec le recul, je sais qu'au moment où je pensais perdre la maîtrise des événements, en réalité j'avais envie de pousser et mon corps tentait de t'expulser. Je l'ai compris après. Mais à ce moment, l'équipe médicale n'était pas prête. Pour un premier enfant, j'ai eu un accouchement express et l'équipe médicale s'est faite avoir aussi.

Puis, la péridurale a finalement tellement bien agi pour la phase d'expulsion que je ne t'ai pas sentie descendre pendant les poussées. Je le regrette aussi. 

Tu es donc née en l'espace de 7 heures à peine ma fille, et encore, si nous n'avions pas attendu après la péridurale et l'ocytocine, tu serais sans doute née en 5h30 ou 6 heures max... à 38 SA + 2, un 23 décembre, presque exactement ce que je redoutais pour toi...

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22 décembre 2021

38 SA

Depuis environ 3 jours, mes contractions se font un peu douloureuses. J'en ai toujours eu beaucoup et de façon rapprochée, le critère des contractions toutes les 5 minutes ne sera donc pas décisif pour le départ à la maternité. J'espère que le signal sera la perte des eaux, sinon je crains de ne pas savoir à quel moment partir. Je prévois de poser la question au dernier cours de préparation à la naissance.

Le papa a bouclé sa valise ce jour, enfin. Les miennes sont déjà dans la voiture. 

Je devrais continuer de ranger mes cartons suite au démanagement, mais je prends mon temps, je ressens plutôt le besoin de me reposer, et je lis beaucoup. Cela ne me dérangerait pas que cette situation dure, d'autant plus que les fêtes approchent et que je ne voudrais pas accoucher à Noël... J'imagine que cela sera pour la semaine prochaine. Peut-être.

Je te sens encore bien bouger, et si j'ai parfois envie de retrouver mon corps, je me dis que je risque de me sentir seule à l'intérieur, une fois que tu seras née. Sans compter sur le fait que je commence à m'habituer au statut privilégié, particulier que confère la grossesse...

Désormais, la date à laquelle tu arriveras n'est qu'incertitude...

8 décembre 2021

Dernière ligne droite

La veille de mon congé maternité, je ressens une forte douleur à un endroit précis du dos, le rein droit. Je dors vraiment très mal, et la fatigue aidant, ma dernière journée de travail me paraît difficile. La nuit suivante est pire, celle d'après aussi. La douleur se calme en journée et ressurgit la nuit. Aucune position ne me soulage, la chaleur d'une bouillotte m'apaise un peu. Je dors très mal, parfois je pleure de douleur voire je ressens une légère nausée. Je me décide donc à aller voir un médecin. Malgré l'absence d'autres symptômes, le médecin suspecte une colique néphrétique et m'encourage à me rendre aux urgences lors de la prochaine crise. La nuit suivante sera un peu moins difficile, et ainsi de suite. De ce fait, je décide de dormir plutôt que de me rendre aux urgences - à ce stade j'ai davantage besoin de sommeil que de morphine, d'autant plus que je ne suis pas inquiète : bébé bouge très régulièrement. Tant que la douleur ne revient pas de façon aussi forte, je décide de tenir bon jusqu'à mon prochain rdv, qui sera l'occasion d'en discuter avec la SF.

La semaine suivante continue sur cette lancée, à ceci près que la fatigue (sans doute) me rend plus sensible. En fait, je me sens déprimée. Le papa stresse pour son travail, quand c'est comme ça il crie facilement, devient parfois désagréable, et là, eh bien je n'arrive pas à faire face. Sa mauvaise humeur emporte mon moral, durablement. Par ailleurs, une contrariété que je ne détaillerai pas ici survient, et je m'en veux. Je m'en veux de m'être fait avoir comme une bleue. Je me sens nulle, je me dis qu'un jour mon enfant se dira que sa mère est vraiment nulle, et je pleure. J'ai conscience que je ne parviens plus à prendre de la distance sur les choses. Soyons honnêtes : oui je me suis fait avoir comme une bleue, mais les circonstances ont fait que j'ai pris une mauvaise décision à un instant t. Il aurait suffi qu'un paramètre change pour que j'agisse différemment et que le résultat soit différent. Je m'en veux de ne pas m'être écoutée assez et de ne pas avoir tenu tête au papa. Parce qu'en définitive, les pots cassés, c'est moi qui vais les payer. Cet incident bousille mon moral. Alors j'essaie de me dire qu'il n'y a pas mort d'homme, que ce n'est pas si grave. Qu'il faut que je me pardonne. Pour le moment, je ne me pardonne pas, et je crois que je lui en veux un peu aussi, de m'avoir mis la pression. En vérité, je ne parviens pas à savoir si je lui en veux à lui, ou bien si je m'en veux à moi d'avoir été influençable...

Côté santé, je pars faire ce qui sera probablement ma dernière analyse mensuelle. Sans surprise, la glycosurie a encore explosé. Je parlais d'un x10 la dernière fois, j'ai maintenant 40x le taux max autorisé... je verrai bien ce que dira la SF la semaine suivante.

Côté préparation, et malgré sa charge importante de travail, le papa s'est libéré pour venir avec moi à la séance du 6 décembre, ce qui m'a tranquillisée. En fait, ce qui m'inquiétait n'était pas tant le fait de ne pas bénéficier de ces séances, que le fait qu'il ne puisse plus venir avec moi. Cela me contrariait beaucoup, car on se sent déjà seule durant ces 9 mois - je vois bien que le père ne réalise pas encore, qu'il ne stresse pas comme moi, qu'il ne ressent rien de mes maux - alors, ces séances, et il le dit lui-même, sont enfin l'occasion pour lui de voir les choses se concrétiser, et pour moi de me sentir moins seule face à mes douleurs et à l'inconnu. 

Si mon enfant était né avec autant d'avance que moi, "iel" serait né(e) aujourd'hui...

23 novembre 2021

Dernier trimestre

Le dernier trimestre s'avère plus compliqué.

En termes de fatigue, je commence à être moins résistante. Physiquement, mais mentalement aussi. Nous avons pris une petite semaine de vacances, mais nous avons beaucoup d'événements prévus en ce mois de novembre. Il devait s'agir de bons moments, et ce sont de bons moments, mais je n'en peux plus. Je finis par m'effondrer au volant de ma voiture, en me rendant à l'anniversaire de ma soeur, simplement parce que je me sens épuisée et que je ne me sens pas la force de faire la conversation. 

La charge mentale me pèse, entre les achats qu'il me reste à faire, le boulot où on me demande de remplacer au pied levé une collègue dont je ne maîtrise pas les fonctions pendant 10 jours sans aucune aide, mes propres dossiers qui prennent du retard, ma remplaçante à former, les gens qui me sautent dessus pour faire avancer certains sujets parce qu'ils savent que je m'en vais bientôt... oui, je sature.

A mon retour de congés, on me demande si je vais me faire arrêter. Je réponds "ben non, pourquoi je me ferais arrêter ?" Cela me sidère. Les gens me posent la question comme si le congé pathologique était une option, un choix que je pourrais faire. Médicalement rien ne le justifie, j'irai jusqu'au bout, je ne suis pas du genre à chouiner que je suis fatiguée pour obtenir du rab, alors que j'ai déjà la chance de télétravailler 100% de la semaine.

Côté santé, ma glycosurie explose. 10 fois supérieure au max autorisé. La SF me demande de faire un cycle glycémique... qui ne révèlera rien. A priori, mes reins ont simplement de plus en plus de mal à suivre. Les maux de dos sont parfois durs à supporter. J'ai, depuis ce début de dernier trimestre, quelques remontées acides la nuit. Je ne parviens plus à rester allongée sur le dos, je manque d'air. Je tente une séance d'ostéo. Non seulement je n'en vois pas vraiment les bénéfices par la suite, mais en plus elle se solde par une espèce de malaise à force de rester allongée sur le dos. Je peine à trouver une position pour dormir, je me réveille, je tourne, me retourne, je dors mal, et c'est ainsi que la fatigue s'accumule. Mes contractions sont toujours nombreuses, avec certains pics relativement rares où je me retrouve à en avoir toutes les 5 minutes jusqu'à ce que je me décide à prendre du Spasfon. C'est surtout que sans être douloureuses, elles me prennent au coeur, la plupart du temps je sais même qu'une contraction arrive au malaise que je ressens dans la poitrine, avant de sentir que mon ventre durcit.

Mes séances 3 et 4 de préparation à la naissance sont annulées, la SF étant malheureusement en arrêt maladie. On me propose d'intégrer un autre groupe mais seulement à partir du 6 décembre. J'ai du mal à encaisser. J'ai du mal à concevoir qu'il n'y ait vraiment aucune autre place avant, et cela me stresse parce que je me dis qu'à tous les coups je vais accoucher sans avoir bénéficié de ces séances. Les premières ne concernaient que la grossesse et les besoins du nourrisson, autant dire qu'en termes de travail et d'accouchement je reste dans le flou total. Alors oui, je ne trouve pas ça très correct de la part de la maternité, et depuis que je sais cela je me sens stressée, je n'envisage plus cet événement sereinement. Dans la famille, les femmes accouchent avec 1 mois d'avance. Il en ira peut-être différemment pour moi, mais si je respecte la tradition... je suis mal. Alors j'essaie de me dire qu'avant, nos mères faisaient sans et s'en sortaient, mais malgré tout je ne parviens pas à me raisonner. J'ai l'impression d'être devenue autiste : le moindre imprévu dans le calendrier m'angoisse de façon disproportionnée.

Par ailleurs, la consultation avec l'anesthésiste ne me rassure pas énormément non plus. C'est un jeune qui n'est pas désagréable mais parle très vite, heureusement que j'ai déjà entendu certains termes techniques et que je ne suis pas complètement stupide... certaines personnes doivent avoir du mal à le suivre. Il m'indique que mon taux de plaquettes est inférieur à la normale, qu'il arrive chez certaines femmes que ce taux diminue au fur et à mesure de la grossesse. Il précise donc dans mon dossier qu'il conviendra de me faire une prise de sang le jour J, pour vérifier que mon taux n'aura pas diminué en-deçà d'un certain seuil, auquel cas je ne pourrai pas bénéficier de la péridurale. J'essaie de me dire que cela doit être rare et qu'il n'y a pas de raison. Mais avec la chance que j'ai...

Côté préparatifs à la maison, nous avons pu récupérer la commande à langer durant nos congés, contre toute attente. On nous avait annoncé 10 à 12 semaines de livraison, en définitive nous n'aurons attendu qu'une quinzaine de jours. Nous avons également reçu le papier peint, qui devrait être posé d'ici la fin de la semaine. La valise est prête pour bébé, pour moi il manque encore quelques articles, je ne parviens pas à trouver ce que je cherche.

Je me disais que je n'étais pas pressée de partir en congé maternité, mais finalement je commence à en avoir envie. Je me dis qu'éviter les pressions du travail me soulagera toujours un peu. Il me reste encore 5 jours à travailler, ce n'est rien.

11 octobre 2021

2e trimestre - Fin

A 26 SA, je recommence à fatiguer un peu, surtout le soir. Je peux avoir des coups de mou dans la journée. 

Je fais le test de l'HPVO, et il s'avère que je n'ai jamais été diabétique. D'un côté je suis soulagée, de l'autre je maudis cette p***** de sage-femme du début. J'ai décidé qu'une fois la grossesse terminée, je ferai un signalement à l'ordre des sage-femmes. Pas pour exprimer ma colère, simplement pour exposer factuellement les choses. Je me moque qu'il y ait une suite ou non, au moins j'aurai accompli mon devoir et peut-être protégé de futures mamans de son incompétence. 

A la fin de cette même semaine, les contractions se font plus fréquentes. Le samedi, je sais que j'en ai beaucoup trop. Elles ne sont pas douloureuses et je me suis agitée alors, même si je suis inquiète, je me dis que ça ira mieux le lendemain. Mais le dimanche, j'en ai de plus en plus. Je m'allonge, mais ça s'intensifie encore. Je décide de prendre un bain, j'y reste plus de 35 minutes, je me rallonge 30 minutes. Aucun changement, et j'ai une contraction par minute. Donc oui, beaucoup trop. J'appelle la maternité, qui me dit de venir. Alors nous voilà partis. Je suis inquiète, et pour la première fois je sens que le papa aussi. Dans la voiture, je croise un regard humide. Je sais que je ne vais pas accoucher ce jour-là, j'ai simplement peur que les contractions produisent un effet sur le col, qu'on me dise qu'il existe un risque d'accouchement prématuré (trop prématuré) ou qu'on me dise qu'il faut que je reste alitée jusqu'à la fin. J'arrive aux urgences gynéco, j'ai le droit à la totale. Pour une fois, je suis contente qu'on me demande de pisser dans un gobelet, car avec la route et le stress, ma vessie allait exploser. Le col n'est pas ouvert. On m'explique que j'ai sans doute un utérus contractile du fait de mon petit gabarit, et on m'informe que je vais faire un monitoring, parce que c'est systématique, mais qu'on l'arrêtera probablement au bout de 20 minutes et que je pourrai rentrer. Au bout de 20 minutes, la sage-femme revient me voir, et me dit "Finalement on va poursuivre parce que vos contractions sont vraiment très nombreuses". Ben oui, je l'avais dit, une par minute... Je n'exagérais pas en fait... A chaque contraction les chiffres s'emballent, et le coeur du bébé aussi. Je pose la question, et il m'est expliqué que c'est normal, cela prouve que le bébé réagit bien. A la fin du monitoring, on me donne du Spasfon et du paracétamol, et on me dit qu'on fera le point dans 1h. Alors je patiente dans la salle d'attente, seule puisque le papa n'a pas pu rentrer (pourquoi un autre papa sera présent avec sa femme voilée, ça, je ne le saurai jamais et cela m'énervera un tout petit peu). Le papa m'attend dehors, puis dans la voiture. Je n'ai bientôt plus de batterie, alors je coupe mon téléphone pour pouvoir lui dire ce qu'il en est à la fin. Au bout d'une heure, j'ai une contraction toutes les 4 minutes. Quand on me pose la question, je réponds que les contractions se sont espacées et qu'elles sont moins intenses. De ce fait, on me laisse enfin rentrer. Pour l'avenir, tant qu'elles ne sont pas douloureuses et que je ne perds pas de choses bizarres, il me suffira de prendre du Spasfon, mais il ne faudra pas non plus que ça arrive tous les trois jours. Je repars rassurée malgré tout.

La semaine se passe sans encombre. Le samedi, nous partons nous promener 1h, mais le terrain est difficile et je sens bien que je fatigue. Le soir, j'ai une trentaine de contractions. Le lendemain, elles ne se calment toujours pas. Au bout de la trentième, je décide de reprendre du Spasfon. Et elles ralentissent, enfin.

Avec tout ça, nous n'avions toujours pas commencé la chambre, mais le berceau avait été acheté en milieu de semaine 27. Papa profite du dimanche pour monter tout ça et commencer la peinture.

Le 1er jour du dernier trimestre, nous reverrons bébé lors d'une échographie. Nous croisons les doigts pour que tout aille bien, et qu'il ne soit pas trop gros.. (cette histoire de diabète m'a stressée tout de même). En attendant, je fais ce que je peux pour bien dormir (bébé s'amuse à faire la fête quand je suis fatiguée, j'ai quelques renvois en position allongée, je fais un ou deux cauchemars, et les maux de dos se font plus difficiles à supporter). Je suis en parallèle amusée par ce ventre qui bouge tout seul : je ne vois plus seulement des pointes quand je prends un coup, depuis hier je peux aussi voir quand bébé bouge, ces fameuses vagues dont me parlait ma soeur. 

Prochaines étapes : j'espère que tout ira bien lors des consultations cette semaine. Nous allons poursuivre sur la chambre, et il faudra songer à acheter d'autres meubles pour mettre dedans... côté vêtements, j'ai presque tout ce qu'il faut pour la valise maternité. Quelques pyjamas à trouver et on sera prêts, du moins les affaires de bébé seront prêtes...

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19 septembre 2021

T2 (suite)

Je te sens bouger de plus en plus fréquemment, et de plus en plus franchement. Je vois un bout de mon ventre se soulever tout seul, soudainement. Parfois, tes coups me surprennent et me font sourire. J'ai à présent envie de dire "tu", car de bébé en formation tu es devenu pour moi un véritable être de chair. A la dernière échographie, nous voyions parfaitement bien le bas de ton visage, je crois que tu as ma bouche. 

Nous nous sommes mis d'accord sur un prénom. Nous n'en avions qu'un en commun, et j'avais en horreur pratiquement tous les autres de la liste de ton père ! 

En ce début de 6e mois, et depuis déjà quelques temps, plus personne ne doute de "mon état", comme ton père se plaît à le dire pour s'amuser, car il sait que l'expression m'agace. Mon ventre devient comme une partie indépendante et autonome de moi-même : des creux se sont dessinés de chaque côté, sous ma poitrine et au-dessus du pubis, comme si ce ventre commençait à m'échapper.

J'ai rencontré une autre sage-femme ce mois-ci, et cela s'est aussi bien passé qu'avec la précédente. J'hésite à écrire à l'Ordre concernant la première. Pas pour me venger ou pour me plaindre, simplement car j'estime que sur le plan médical elle n'a pas fait correctement son travail et qu'elle m'a mise en danger. Je réfléchis à le signaler, au cas où d'autres femmes se trouveraient dans la même situation.

Ce mois-ci, le test HPVO m'attend. Nous allons enfin être fixés.

Je ne reviendrai pas travailler à Paris. La réaction de la sage-femme, vive, m'a surprise : "Ah non mais clairement ça ne va pas être possible. Soit vous télétravaillez, soit on vous arrête". Je dois dire que m'éviter tout ce stress jusqu'à l'accouchement me convient très bien. Deux mois de plus ou deux mois de moins en télétravail...ne changeront franchement pas grand-chose pour mon employeur.

Le comportement des autres continue à m'exaspérer parfois. Parfois je m'énerve, parfois je ne m'énerve pas assez. Je m'énerve après ma soeur et sa fameuse phrase "je te dis ça pour toi mais bon tu fais comme tu veux !". Je ne m'énerve pas assez après les extérieurs, comme ce serveur de restaurant, vendredi midi... Aucune entrée de la carte ne m'étant autorisée, nous avons demandé si éventuellement une autre entrée qui ne figurerait pas à la carte pouvait être servie. Plutôt que de répondre simplement non, le serveur a commencé à me dire "mais le foie gras vous pouvez manger, et le saumon fumé aussi !" Quand j'ai affirmé que non, il m'a répondu que c'était de la précaution poussée à l'extrême. J'ai coupé court au débat en répondant que ma question était simplement de savoir s'il y avait d'autres entrées. Après coup, j'ai regretté de ne pas avoir ajouté que je ne lui demandais pas de juger de la pertinence de mon régime alimentaire. Non mais pour qui s'est-il pris... S'il y a bien des plats interdits aux femmes enceintes, ce sont justement ceux-là ! 

J'ai commencé à constituer le trousseau de naissance, aussi. Car j'ai peur que tu arrives prématurément et que nous ne soyons pas prêts. Nous avons choisi et acheté la peinture de ta chambre. Lorsque nous aurons décidé quel(s) mur(s) seront peints, nous pourrons commander le papier peint pour deux des autres murs. Nous avons également choisi ton berceau, mais nous attendons que la chambre soit peinte et tapissée pour acheter des meubles.

Pour le moment, je suis la seule à m'être investie dans l'achat des vêtements et accessoires. Je le regrette un peu, tout comme je regrette que mon compagnon ne prenne pas le temps de lire ce fameux bouquin sur la grossesse, mois par mois. Il est plutôt présent, c'est juste que je me sens seule à vivre ma grossesse et que j'aimerais qu'il comprenne, que ce que je peux dire il le lise et l'apprenne d'une autre source. Parfois, je me dis que la grossesse est comme une espèce d'adolescence très accélérée. Et ce n'est pas toujours facile à vivre. En ce moment, il faut que j'apprenne à me reposer, à accepter que je ne puisse déjà plus avoir le même rythme - les contractions se multiplient lorsque je n'écoute pas mon corps...

3 août 2021

2e trimestre

A 16 SA arrive mon rendez-vous à la maternité. Je l'appréhende, évidemment.

La sage-femme que je rencontre est très différente de la première (et tant mieux). Nous remplissons mon dossier ensemble, avec les réponses aux questions habituelles. Elle regarde le détail des examens réalisés jusqu'à présent, et elle me dit soudain qu'il est complètement ridicule d'avoir contrôlé ma glycémie au premier trimestre, car la glycémie peut être influencée par les nausées et la fatigue (qui engendrent des tendances à manger plus sucré, paraît-il). Ayant eu très peu de nausées je reste sceptique, mais il est vrai que j'étais très fatiguée. Elle me précise que c'est précisément à 16 SA que le diagnostic de diabète gestationnel ou non peut être posé, et m'invite à faire une nouvelle prise de sang dans la semaine. 

Elle s'étonne par ailleurs que la précédente sage-femme ne m'ait jamais examinée. Elle m'explique que par principe, on fait au moins un examen en tout début de grossesse pour être sûr que tout va bien, qu'ensuite il ne devrait y en avoir que vers la fin. Elle prend donc le temps de faire un examen rapide, confirme que tout est parfait, et me fait même écouter les battements du coeur du bébé (quel soulagement, à ce moment précis je sens une tension disparaître).

Le rendez-vous se passe bien, elle a de l'humour, je sens qu'elle croit ce que je lui dis sans que j'aie besoin de me justifier. Elle m'indique qu'en principe, la sage-femme libérale aurait dû pouvoir me suivre, même avec un simple diabète, et qu'elle n'aurait jamais dû m'orienter vers la maternité (car, covid oblige, les maternités ne suivent plus les femmes enceintes). Elle comprend, sans que j'aie besoin de m'étendre d'ailleurs, que j'ai été malmenée jusqu'à présent, que je suis stressée et que je n'en peux plus de ce nomadisme médical contraint. Sans que j'aie besoin de le demander, elle me dit qu'exceptionnellement elle va me suivre, parce que sinon je vais encore galérer pour trouver quelqu'un d'autre. Elle note le nom de la première sage-femme...

J'en profite pour lui parler de la vaccination covid. Je lui explique que je ne suis pas une anti-vaccin, mais que pour autant nous avons peu de recul sur la vaccination des femmes en cours de 2e trimestre et que je reste inquiète. Je lui explique que je connais les recommandations, mais que je souhaite connaître son sentiment à elle. Elle est catégorique. Elle a vu trop de bébés naître bien trop tôt et mourir, car la mère faisait une forme grave. Elle m'explique que mes anticorps profiteront au bébé par ailleurs, et que si j'ai la possibilité de le faire il ne faut pas hésiter. 

Je repars rassurée, tranquillisée par cette consultation. Je me dis qu'enfin, les choses vont s'organiser et rentrer dans l'ordre.

Je commence à me sentir moins fatiguée, mais des coups de fatigue me prennent encore par moment. 

Je fais la prise de sang. Verdict : ma glycémie n'a jamais été aussi basse. Je ne suis pas diabétique. Ou bien le régime que j'ai mis en place fonctionne du feu de dieu. Pour le savoir, je décide de m'accorder plus de plaisirs sucrés, et de voir à la prochaine prise de sang ce que cela donnera. Mon régime était très strict et me frustrait. Depuis, je ne culpabilise plus de m'autoriser un dessert sucré de temps en temps (pas tous les jours non plus, évidemment). L'hyperthyroïdie a par ailleurs disparu. Ouf.

A 17 SA, je commence à sentir des petites bulles éclater dans mon ventre. Uniquement lorsque j'y prête attention et que je suis allongée, plutôt le matin au réveil. 

A 18 SA, j'ai droit à une échographie de contrôle. La gynécologue nous dit que tout est parfait. Et nous montre le sexe du bébé. Nous voulions savoir, mais nous avons décidé de ne pas l'annoncer à notre entourage (certaines personnes le prendront d'ailleurs assez mal, à commencer par ma soeur !). C'est moi qui ai proposé cela. Je veux garder certains paramètres sous contrôle, j'ai besoin de garder des choses pour nous, sans que personne ne puisse venir nous dire quoi que ce soit. A présent, nous pouvons commencer à réfléchir à un prénom, et ce n'est pas une mince affaire !

Par acquit de conscience, je pose la même question à la gynécologue. Elle se montre elle aussi catégorique, mais je regrette qu'elle ne m'explique pas les raisons scientifiques qui la convainquent. Comme la sage-femme, elle me parle du CRAT. J'ai lu le CRAT, j'ai même lu les rapports de pharmacovigilance sur la vaccination des femmes enceintes, mais ils ne me rassurent pas. Certes on sait que la vaccination évite les formes graves et permet la transmission d'anticorps au foetus. On sait que chez les rats, elle n'a posé aucun problème, mais je ne suis pas une rate. Le fait que pour le moment, aucun lien n'ait pu être établi entre les fausses couches spontanées, les morts in utero et la vaccination, ne me rassure pas davantage. Je vais le faire, parce que je n'ai aucune envie de subir un test PCR à chaque entrée à l'hôpital, mais je reste inquiète. Je crois qu'à présent c'est la seule chose qui pourrait merder. Et je sais que si quelque chose devait arriver, alors qu'à l'échographie tout va parfaitement bien, je l'imputerais forcément, inévitablement, à cette vaccination contrainte. 

Des deux côtés, les mamans nous mettent la pression pour que nous l'annoncions aux autres. Je m'énerve, car après tout, je ne suis qu'à trois mois et demi. Je ne l'ai pas fait plus tôt car je restais inquiète, j'étais stressée, j'avais besoin de redevenir sereine. Mais ma mère ne comprend pas ça. Forcément, elle le sait depuis le début, alors elle a l'impression que je garde le secret indéfiniment et commence à avoir du mal à tenir sa langue. Nous nous accrochons un peu au téléphone. Cela passera.

Le papa est lui aussi forcé par sa mère de l'annoncer aux personnes présentes au déjeuner du dimanche midi. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas doué pour les annonces. Il dira s'être senti pris de court. Il se contente donc d'annoncer qu'aujourd'hui, je ne boirai pas d'alcool. Sa mère de dire, "mais accouche !" et lui de répondre "ben justement, ce n'est pas moi qui vais accoucher". Les gens comprennent ; je ne me sens pas très à l'aise au milieu. Ils se disaient bien que c'était étrange que moi je n'aie pas pris d'alcool. Quelle réputation... ils m'ont vue si peu souvent !

Prochaine étape : l'annonce à ma grand-mère. 

Le soir du 2 août, à 18 SA, je parviens à faire sentir une de ces petites bulles qui éclatent à mon compagnon.

Je reçois ma 1ère dose de vaccin. Fièvre pendant 2 jours et grosse fatigue, similaire à celle ressentie pendant le 1er trimestre, pendant 3 jours. Je commence à redouter la 2nde dose...

19 SA : Je commence à ressentir des contractions de grossesse. Je crois qu'elles surviennent essentiellement lorsque je suis en voiture ou lorsque je m'agite (pour du rangement ou du ménage par exemple). 

A près de 20 SA, je commence à ressentir des coups, et même à les voir ! Lorsque bébé tape suffisamment fort, je vois un endroit de mon ventre se soulever. Je peine à faire constater cela au papa, car il faut tomber au bon moment. Il y arrive enfin à 20 SA tout pile. Je crois qu'il est ému.

3 août 2021

15 SA

Ca y est, le premier trimestre est terminé. Le dimanche 11 juillet (la veille des 15 SA acquises), j'annonce la nouvelle (ou plutôt, ta future grand-mère me presse et choisit pour moi le moment de le faire) au reste de la famille, enfin à ceux qui sont présents. Sans que je comprenne pourquoi, je reste émue, je n'arrive pas à faire cette annonce sans que les larmes me montent aux yeux. Ma tante est émue aussi, et cela me touche. C'est une surprise pour tout le monde, évidemment. Ils pensaient tous que ce serait ma soeur qui ferait ce genre d'annonce, alors même qu'elle vient d'accoucher. Nous passons une magnifique journée à Honfleur.

La fin de ce premier trimestre marque aussi le début d'une semaine de vacances. Nous parvenons à trouver le soleil malgré des températures peu élevées, nous nous installons dans la maison d'Hermanville, et cela nous fait un bien fou. Nous profitons de cette semaine sans tracas.

7 juillet 2021

14 SA

Je rencontre la généraliste du coin pour la première fois. Je lui explique, désolée, que j'ai besoin d'elle pour procéder à la déclaration de ma grossesse. Je la trouve très gentille, elle ne fait aucune difficulté, et je repars 10 minutes plus tard la formalité enfin accomplie. Ouf !

Migraine un jour, migraine toujours... Je me débarrasse plus rapidement de cette seconde crise, au bout de 24 heures.

Et me voilà partie pour un nouveau contrôle de glycémie... disciplinée, j'urine dans mon petit pot vers 6h du matin et me rends au labo à jeûn pour les contrôles habituels. Au moment où l'infirmière me dit que c'est fini, je pense "Tiens c'est bizarre elle m'a pris moins de tubes que d'habitude", mais je fais confiance. Etrangement, j'obtiens les résultats très rapidement... et pour cause, je ne vois pas apparaître la glycémie. Je pense d'abord appeler le labo, mais j'ai la présence d'esprit de vérifier mon ordonnance. Et là, je vous le mets dans le mille, cette connasse de sage-femme a tout noté, tout, sauf la glycémie. Mais quelle connasse. Sur le moment je suis très énervée, non seulement parce que je me suis levée tôt et me suis présentée à jeûn pour rien, mais surtout parce que je ne saurai pas si mes efforts alimentaires portent leurs fruits, ni où j'en suis, ce qui risque de rendre mon prochain rendez-vous quelque peu stérile. Cette sage-femme était décidément une incompétente finie. 

Parce qu'à ceux qui diront "bah tu n'as pas regardé l'ordonnance", je répondrai "bah en fait moi je ne suis pas professionnelle de santé, ce n'est pas mon job". Ce n'est quand même pas à moi de contrôler les ordonnances ! C'est comme si vous vérifiiez que votre avocat applique le bon texte de loi et utilise la bonne jurisprudence, vous le payez justement pour ne pas avoir à vérifier et à faire le taf à sa place ! ça me rend dingue.

Comme si mes problèmes de glycémie ne suffisaient pas, voilà que l'hyperthyroïdie pointe. Espérons qu'elle ne sera que passagère. 

Que de zones d'ombre pour le moment...

2 juillet 2021

13 SA

Une migraine m'assaille pendant quelques jours, j'ai été tendue au travail et j'imagine que ce n'est pas dénué de lien avec la douleur qui pulse dans mon crâne. Je me repose beaucoup, le début de la semaine est compliqué.

J'ai pris RDV avec une généraliste que je ne connais pas, pour qu'elle procède à la déclaration de grossesse auprès de la cpam. J'espère qu'elle ne fera pas de difficulté, car j'en ai assez de me prendre des murs. Ca me stresse. 

Si tout va bien, la semaine prochaine, je pourrai enfin officialiser ma grossesse auprès de mon employeur, et bénéficier des mesures protectrices. Accessoirement, je pourrai prévenir les collègues dont je suis proche avant les départs respectifs en vacances... mes collègues comprendront enfin pourquoi je ne revenais pas. J'imagine que jusqu'à présent, je passe pour la fille qui a chouiné parce qu'elle habite loin.

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